L’affaire de la construction du vélodrome n’en finit pas de rebondir ! Avec la signature d’un protocole transactionnel entre la commune et l’association Pédal Club en juin 2014, suivi du plan de financement (1 200 000 €) voté en octobre 2014, tout semblait réglé, d’autant que la municipalité de Patrick Moquay avait provisionné durant sa mandature 575 700 € pour la dite construction. Or, lors du conseil du 28 juin dernier, le maire nous apprenait que la société choisie par la mairie pour l’assistance à maîtrise d’ouvrage n’avait plus d’architecte… et surtout « qu’après ouverture des plis l’enveloppe était de 3 470 000 € et non 1 200 000 € HT comme prévu ». Annonce qui a de quoi inquiéter pour les finances communales…
Rappelons que lors de l’élection de la liste de Patrick Moquay en 2008, l’endettement s’élevait à 11 millions d’euros, alors que les services de l’État, inquiets de la situation financière de la commune (inscrite au réseau d’alerte des finances publiques depuis 1999), avaient expressément enjoint les élus de cesser tout nouvel investissement et de réduire le niveau d’endettement. C’est pourquoi il avait été demandé au Pédal Club d’attendre que la commune reconstitue sa capacité de financement pour pouvoir engager la construction du nouvel équipement. Ce que le Pédal Club a refusé, lançant sans préavis des poursuites contre la commune pour la contraindre à construire le vélodrome.
Petit historique : L’origine de l’affaire remonte à une promesse non tenue par la municipalité de Jean-Paul Peyry à laquelle appartenait le maire actuel Christophe Sueur. C’est elle, en effet, qui a tout d’abord attaqué le Pédal club Oléronais en justice pour le déposséder de ses droits – sans succès. C’est elle, ensuite, qui a signé avec lui un protocole dans lequel elle s’engageait à construire un nouveau vélodrome avant le 31 décembre 2007 ! Force est de constater qu’à la date convenue, elle n’avait pas engagé la construction dudit vélodrome. Promesse non tenue ! Et pour cause, elle n’en avait pas les moyens : le produit de la vente de l’ancien stade-vélodrome ne suffisait pas à couvrir l’ensemble des travaux qu’elle avait lancés par ailleurs.
Certes, l’équipe de Patrick Moquay s’est interrogée sur l’opportunité de cet équipement. Mais elle a reconnu que la commune avait une dette à l’égard du Pédal Club, qui était la partie lésée dans l’affaire. Dans l’intérêt général de nos concitoyens, nous souhaitons vivement que la municipalité propose au Pédal Club une solution honorable, adaptée aux pratiques sportives actuelles, mais conforme aux capacités financières de la commune.
Ensemble pour Saint-Pierre d’Oléron