Nos collègues élus communautaires de l’île d’Oléron ont dans leur grande majorité souhaité la sortie du pays Marennes-Oléron (rebaptisé au fil de divers changements législatifs « pôle d’équilibre territorial rural »)… L’île d’Oléron pouvait très bien se débrouiller seule, elle n’avait rien à gagner à collaborer avec nos voisins du continent, elle n’avait pas la même identité… Que n’avons nous entendu à l’occasion de ces débats ! La presse titrait : « Le divorce est scellé ».
Quelques mois après, il faut se rendre à l’évidence. De nombreuses obligations juridiques obligent la communauté de communes à collaborer avec ses voisins, en l’occurrence le bassin de Marennes. Et le pays, même renommé, va donc perdurer, en conservant ses compétences les plus importantes : le schéma de cohérence territoriale, le système d’information géographique mutualisé au profit des communes, l’observatoire statistique…
Cet aboutissement était plus que prévisible : il suffisait de se référer aux textes réglementaires pour voir qu’une structure commune serait exigée, au moins pour l’élaboration et le suivi du SCOT… Il a fallu que le Préfet nous rappelle à nos obligations… N’aurait-on pas pu s’épargner ce débat houleux ? Il a créé une ambiance délétère, où se sont exprimés des sentiments peu glorieux, et a fait naître des tensions entre partenaires finalement obligés de continuer ensemble.